Un Halbreich de poésies

Allons que je t'attache

Mais l'enfant se met à rire

Est-ce pour toujours que tu m'attaches

Comme jamais réponse ne vint

Se sont lassés comme tout se lasse

Les liens

Pendent les liens telle une traine

Ceux dont l'enfant s'est libéré

Et il demande comme ils pendent

Si c'est bien loin la liberté

Fuse la voix de Vincent peintre

C'est aussi loin que tu peux croire

Toi le peintre on t'a lié

On a tenté répond Vincent

On a voulu mais j'ai coupé

Où ajustée se trouve l'oreille

Pour qu'elle n'entende point le mensonge

Ah le mensonge

Que je sois sage répond l'enfant

Pour être aussi sage que le vent

Doucement la mienne fut décollée

Pas complettement seulement le lobe

On a tâché de l'arracher

Pour que je sois dans la raison

Et que je n'importune plus

Apparition de l'homme

A l'oreille coupée

Apparition sur le fil

D'une enfance

Apparition d'un silence

Outragé

Apparition subjuguée

D'une errance

Pour que tu te rappelles enfant

Je tire pour que tu sois bien sage